Les Parasites

L’infestation d’un troupeau par les strongles est inévitable dès lors que les animaux ont accès au pâturage. Les strongles sont des parasites, des vers ronds présents dans le tube digestif des bovins et plus largement des ruminants qui pâturent.

Le risque ? L’infestation par les strongles peut avoir une incidence sur la santé des animaux d’élevage et sur leurs performances :

• ralentissement de la croissance,
• impact sur la fertilité,
• impact sur la production laitière
• …

S’il est impossible d’éviter la contamination, la mise en place de l’immunité est indispensable chez les jeunes bovins.

Un traitement ciblé sélectif (TCS) avec un vermifuge bovin doit aussi permettre une meilleure gestion du parasitisme.

Les parasites gastro-intestinaux des bovins appartiennent à la famille des helminthes.

En France, les principaux strongles qui affectent les animaux qui pâturent sont :

1. Ostertagia ostertagi
2. Cooperia oncophora

Le premier, est le plus pathogène: ses larves causent des lésions dans la caillette, l’estomac des ruminants.

Le second est un parasite de l’intestin grêle qui diminue l’efficacité alimentaire.

Selon l’espèce, les strongles du bovin affectent différemment leurs hôtes. Ainsi,

• les larves d’ostertagia ostertagi migrent vers la caillette ;
• une fois adulte, le parasite creuse des galeries, ce qui entraîne une inflammation et des lésions.

On peut observer :

• des diarrhées,
• un amaigrissement
• et des retards de croissance chez les animaux en première saison de pâture (ostertagiose de type 1).

Les mêmes symptômes se manifestent au printemps (ostertagiose de type 2) de façon plus flagrante avec une baisse de vitalité.

Chez les bovins adultes, les strongles peuvent occasionner une baisse de la production laitière.

La contamination se produit essentiellement lorsque les animaux sont au pâturage.

Les bovins ingèrent des larves qui s’installent dans la caillette ou dans l’intestin, et qui évoluent en adultes puis se reproduisent et pondent des œufs.

Ces œufs sont ensuite excrétés dans les bouses et ils deviennent à leur tour des larves infestantes qui sont ingérées en même temps que l’herbe par les animaux.

En premier lieu, il est important d’entretenir l’immunité des animaux.

L’immunité désigne la capacité de l’organisme à se défendre contre les parasites et autres agents pathogènes. Lors de ses premiers contacts avec les strongles, le jeune bovin est un véritable multiplicateur de parasites. Progressivement, un mécanisme de résistance naturelle se met en place, limitant le potentiel de reproduction du parasite et réduisant l’excrétion d’œufs dans les bouses.

L’acquisition d’une immunité complète n’étant généralement pas possible au cours de la première saison de pâturage, il peut être nécessaire de mettre en place un traitement chez les génisses lors de la rentrée à l’étable.

Certaines vaches devenues adultes souffriront néanmoins du parasitisme, ce sont précisément celles-ci qui devront bénéficier d’un traitement antiparasitaire.

Mettre en place une stratégie de traitements ciblés sélectifs (TCS) en identifiant chaque vache parasitée  est une bonne pratique pour limiter les risques de développement de résistance et préserver l’efficacité des vermifuges.